
Paru dans le numéro
N°313 - Avril 2022
Article consulté 300 fois
Réussir une prothèse inversée d’épaule sans tige, focus sur l’humérus : analyse rétrospective d’une série de 86 prothèses SMR, avec min. 2 ans de recul
Par Pierre Métais dans la catégorie TECHNIQUE
Chirurgie de l’épaule Clermont Auvergne Métropole Basic Shoulder Experience Clinique la Châtaigneraie - 63110 / Beaumont Clinique La Plaine – 63100 Clermont-Ferrand
Introduction
Comment définir une prothèse totale d’épaule (PTE) sans tige ? La définition doit être basée sur le rapport entre la prothèse humérale et l’anatomie de l’humérus : une prothèse sans tige n’a pas d’appendice dans la diaphyse humérale, elle est épiphyso-métaphysaire. Il existe donc les prothèses classiques à tige, les prothèses à tige courte (shortstem) et les prothèses sans tige (stemless).
L’engouement pour les PTE anatomiques sans tige ne fait aucun doute, quand on voit les nombreux implants disponibles et les nombreuses publications. Pour simplifier, la PTE anatomique est une prothèse qui ne contraint que très peu la pièce humérale. Les patients sont relativement jeunes, l’arthrose offre un os dense, la fixation primaire est solide.
La configuration n'est pas la même avec la prothèse inversée (PTI) qui est plus contrainte notamment sur la pièce humérale. Les patients sont plus âgés, le capital osseux peut être médiocre et la fixation primaire peut être compromise. La complication spécifique est le descellement précoce de la pièce humérale.
Chirurgiens et industriels sont donc plus sceptiques ou réticents à l’idée d’utiliser une PTI sans tige, alors que de conception française la première PTI sans tige la prothèse T.E.S.S. (Zimmer Biomet) [1] a été utilisée en...
Contenu réservé aux abonnés