
Paru dans le numéro
N°294 - Mai 2020
Article consulté 838 fois
Le « concept de phénotype fonctionnel du genou » et son impact sur la controverse autour du choix de l’alignement frontal optimal dans les PTG
Par Silvan Hess(1,2,3), Emma-Louise Robertson(2), Lukas B. Moser(4), Michael T. Hirschmann(2,5) dans la catégorie MISE AU POINT
(1) Service de chirurgie et de traumatologie, Kantonsspital Graubünden, 7000 Chur, Suisse - (2) Service de chirurgie et de traumatologie, Kantonsspital Baselland (Bruderholz, Liestal, Laufen), 4101 Bruderholz, Suisse - (3) Université de Bern, 3012 Bern, Suisse - (4) Universitätsklinikum Krems, 3500 Krems, Autriche - (5) Université de Basel. 4001 Basel, Suisse / [email protected]
Introduction
Malgré un relatif consensus qui considère la PTG comme le traitement de choix de l’ostéoarthrite à un stade avancé, la technique à utiliser pour effectuer ce type de procédure reste un sujet polémique. L’alignement optimal de l’implant n’est qu’une facette de la controverse même s’il suscite un intérêt croissant pour de nombreux chirurgiens du genou (Abdel, BJJ 2014). On ne dénombre actuellement pas moins de cinq concepts d’alignement différents qui créent une certaine confusion chez les spécialistes suite au flou qui les entoure parfois (Riviere) (figure 1). À l’heure actuelle, rien ne prouve que l’un de ces concepts sera plus bénéfique pour le patient en termes de résultats fonctionnels ou de survie à long terme.

Des articles récents ont mis en évidence l’existence d’une importante variation anatomique dans les déformations du genou chez les sujets jeunes ne présentant pas de signes d’ostéoarthrite et candidats à une PTG (Hess, KSSTA 2019, Springer, KSSTA 2019). Le concept d’« analyse de la déformation » en vue d’examiner cette variation a été décrit par D. Paley il y a plus de 20 ans pour les ostéotomies (Paley, CORR 1992). Cette analyse simple réalisée sur des radiographies de la jambe complète a...
Contenu réservé aux abonnés