
Paru dans le numéro
N°308 - Novembre 2021
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L’augmentation cimentée des clous trochantériens courts : concept, historique, technique, et littérature
Par Rémi Di Francia dans la catégorie MISE AU POINT
Service de Traumatologie, CHRU Cavale Blanche Boulevard Tanguy Prigent, 29200 Brest
Introduction
Les fractures du massif trochantérien sont parmi les plus fréquentes 1. La grande majorité des patients présentant ce type de fracture ont plus de 65 ans. Dans cette catégorie d’âge, elles résultent d’un traumatisme à basse énergie. Du fait de la prévalence de l’ostéoporose, les femmes sont plus touchées que les hommes 1–3.
L’enclouage centromédullaire trochantérien court est le traitement reconnu comme Gold Standard de ces fractures. Le but de ce traitement chirurgical chez ces patients est la reverticalisation et la réhabilitation à la marche afin de lutter contre la perte d’autonomie et le syndrome de glissement. Néanmoins, des complications mécaniques graves, comme le balayage (cut-out) ou la migration de vis (cut-through) peuvent survenir, responsable de chirurgies de reprise, de troubles fonctionnels, de séjours prolongés à l’hôpital, de diminution de l’autonomie, mais aussi de décès 4–6.
Les industriels commercialisant des clous trochantériens courts s’efforcent d’orienter leurs innovations pour bannir ces complications mécaniques graves. L’augmentation cimentée est l’une d’entre elles.
Concept
L’« augmentation cimentée» ou « augmentation » d’un implant consiste en l’injection de ciment type PMMA (polyméthacrylate de méthyle acrylique) au travers d’un ou...
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